Cuando le pido
clemencia, sonríe, con los ojos hacia abajo. ¿Qué puedo esperar de un amor tan
temible? Ella conoce el poder de su sonrisa. ¿Cómo puedo ocultarle a ella que la
amo?
Eres mi mundo, con colinas
y jardines, con manantiales y cosechas. Me gustaría tener mil bocas. Ojalá
nunca necesitara dormir. Sin embargo, ¿no soy el viajero que se duerme, todas
las noches, bajo tonos fragantes? Eres mi mundo, con colinas y jardines, con
manantiales y cosechas. Cuando tu aliento pasa por encima de mi cara, pienso en
las brisas de Hedjáz, que han despegar innumerables rosas. Mis halcones pierden
peso en sus perchas, mis caballos pierden el hábito de morder, el brillo de mis
armas se ve empañado... ¡Qué importa! ¡Ya que el brillo de sus mejillas es como
el corazón sangriento de las granadas, ya que su vientre es más flexible que
las espaldas de mis mensajeros, y sus besos son siempre halcones insatisfechos!
Acostado en las suaves colinas de tu cuerpo, bebo en la fuente de tu boca,
abrazando mi cosecha.
(Quand je lui demande grâce,
elle se contente de sourire, les yeux baissés. Que puis-jeattendre d’un amour
si redoutable? Elle sait la puissance de son sourire. Comment lui cacher que je
l’aime?
Tu es mon univers, avec des collines
et des jardins, avec des sourceset des moissons. Je voudrais avoir mille
bouches. Je voudrais n’avoir jamais besoin de sommeil. Pourtant, ne suis-je pas
le voyageur qui s’endort, chaque soir, sous des ombrages parfumés? Tu es mon
univers, avec des collines et des jardins, avec des sources et des moissons.
Lorsque ton haleine passe sur mon visage, je pense aux brises du Hedjâz, qui
ont effeuillé d’innombrables roses. Mes faucons maigrissent sur leurs
perchoirs, mes chevaux perdent l’habitude du mors, l’éclat de mes armes se
ternit... Qu’importe! puisque l’éclat de tes joues est pareil au cœur sanglant
des grenades, puisque ton ventre est plus souple que le dos de mes coursiers,
puisque tes baisers sont des faucons toujours inassouvis! Etendu sur les douces
collines de ton corps, je bois à la source de ta bouche en étreignant mes
moissons.)
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