(Para tu querida muerta, su amigo)
2 de noviembre de 1877.
Por los
bosques olvidados cuando pasa la sombra del invierno
Te lamentas,
oh cautivo del umbral solitario,
porque este
sepulcro para dos que será nuestro orgullo
¡Ay! sólo de
la falta de pesadas guirnaldas se ateste.
Sin escuchar
a medianoche que arrojó su número vano,
la vigilia
te exalta para no cerrar los ojos
antes de que
en los brazos del antiguo sillón
la suprema
brasa haya aclarado mi sombra.
Quien desee
tener visitas a menudo no debe
cargar con demasiadas
flores la piedra que mi dedo
levanta con
el hastío de una fuerza difunta.
Alma que
temblorosa vacila en el hogar tan claro
para revivir
basta que tus labios sientan
el aliento
de mi nombre murmurado toda una noche.
(Sur les bois oubliés quand passe l'hiver sombre
Tu te plains, ô captif solitaire du seuil,
Que cé sepulcre á deux qui fera notre orgueil
Hélas! du manque seul des lourds bouquets s'encombre.
Sans écouter Minuit qui jeta son vain nombre,
Une veille texalte á ne pas fermer l'oeil
Tu te plains, ô captif solitaire du seuil,
Que cé sepulcre á deux qui fera notre orgueil
Hélas! du manque seul des lourds bouquets s'encombre.
Sans écouter Minuit qui jeta son vain nombre,
Une veille texalte á ne pas fermer l'oeil
Avant que dans les bras de l´ancient
fauteuil
Le suprëme tison nait éclairé mon Ombre.
Qui veut souvent avoir la Visit ne doit
Par trop de fleurs charger la pierre que mon doigt
Souléve avec lennui dune force défunte.
Ame au si clair foyer tremblante de m'asseoir,
Pour revivre il suffit qu'à tes lévres j'emprunte
Le souffle de mon nom murmuré tout un soir.)
Le suprëme tison nait éclairé mon Ombre.
Qui veut souvent avoir la Visit ne doit
Par trop de fleurs charger la pierre que mon doigt
Souléve avec lennui dune force défunte.
Ame au si clair foyer tremblante de m'asseoir,
Pour revivre il suffit qu'à tes lévres j'emprunte
Le souffle de mon nom murmuré tout un soir.)
Stéphane Mallarmé: Étienne Mallarmé (Francia, 1842-1898).
(Traducido del francés por Jules Etienne).
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